Séminaire transversal de DEM’ARTS-Troisième séance
Cécile Proust et Jacques Hoepffner, Armando Menicacci
Cécile Proust, Chorégraphe, danseuse et chercheuse et Jacques Hoepffner, photographe, vidéaste et artiste numérique
« Ce que l’âge apporte à la danse »
Ce que l’âge apporte à la danse est une série d’œuvres de Cécile Proust et Jacques Hœpffner aux multiples formes (chorégraphie documentaire, vidéos-danse, entretiens) partant du postulat que l’âge apporte à la danse. Si seule la poétique du geste des corps jeunes est valorisée, la danse est amputée d’autres poétiques. Les choix poétiques sont aussi des choix politiques.
Ces artistes chorégraphiques qui dansent au-delà de 70 ans, de part leur parcours, nous font accéder à des mondes chorégraphiques multiples :
Germaine Acogny, Malou Airaudo, Odile Azagury, Dominique Boivin, Susan Buirge, Françoise et Dominique Dupuy, Jean Guizerix, Malavika, Anne Martin, Jean Rochereau, la Tati flamenco, Elisabeth Schwartz, Elsa Wolliaston, Kshemavati Kalamandalam, Kottakkal Nandakumaran, Sadanam Krishnankutty.
Le résultat de cette recherche est montré dans un dispositif documentaire interactif mettant en relation les différents éléments recueillis.
Armando Menicacci Artiste/Codirecteur artistique de SIT (Scènes Interactives Technologiques)
« La corporéité comme champ de bataille »
Si la corporéité est le champ de l’élaboration de la conduite (Venturini, 1995) où se cristallisent les habitus (Bourdieu 1979, 1980) en tant que construction de modèles perceptuomoteurs acceptés et d’axiologies autorisées, la corporéité peut être aussi le premier lieu où, par l’élaboration d’un nouveau geste, s’opèrent des actes de résistance à ces pressions. La danse et le théâtre sont justement les arts, plus directement que d’autres, dans lesquels ces tensions s’explicitent dans la corporéité elle-même. Nous verrons comment, en partant de théories de la sensation, les gestes surgissent et comment ils opèrent politiquement dans la société technologique actuelle.